samedi 7 juin 2025

AQAPET II

 



Représentation d’Agapet II au XVIe siècle
ÉgliseÉglise catholique
Le pontificat a commencé10 mai 946
Fin de la papauté8 novembre 955
PrédécesseurMarinus II
SuccesseurJean XII
Données personnelles
Agapet

vers 911
Mort8 novembre 955
Rome, États pontificaux
NationalitéRomain



Le pape Agapet II (mort le 8 novembre 955) fut évêque de Rome et souverain des États pontificaux du 10 mai 946 à sa mort. Nommé par le princeps de RomeAlbéric II de Spolète, son pontificat s’est déroulé pendant la période connue sous le nom de Saeculum obscurum.

Pontificat

Il est élu pape le 10 mai 946 après la mort de Marin II. L’existence d’une république romaine indépendante, gouvernée par Albéric II de Spolète, signifiait qu’Agapet était empêché d’exercer tout pouvoir temporel ou séculier à Rome et dans les États pontificaux. La lutte entre Bérenger II et Otton Ier pour le royaume d’Italie permit à Albéric d’exercer un contrôle total sur Rome et Agapetus, ce qui signifie que le pape était largement limité à la gestion des affaires internes de l’Église. [1] Même l’invitation d’Agapet à Otton d’intervenir dans les affaires italiennes en 951 fut faite à l’instigation d’Albéric, qui s’inquiétait de plus en plus du pouvoir croissant de Bérengar. Cependant, lorsque les envoyés d’Othon, les évêques de Mayence et de Coire, furent envoyés au pape pour discuter de la réception d’Othon à Rome et d’autres questions plus importantes, ils furent refoulés par Albéric. [2]

Agapet fut contraint d’intervenir dans le différend sur l’occupation du siège de Reims. Il ordonna la tenue d’un synode à Ingelheim en juin 948 pour résoudre les droits des prétendants rivaux, Hugues de Vermandois et Artald de Reims. Il envoya son légat Marinus de Bomarzo pour agir en sa faveur, tandis qu’Agapet écrivit à un certain nombre d’évêques pour leur demander d’être présents au concile. [3] Par l’intermédiaire de son légat, le pape indiqua son soutien au roi Louis IV de France et apporta son soutien à la réinstallation d’Artald comme évêque de Reims. [4] Ce concile fut suivi d’un autre à Trèves, où Agapet fut de nouveau représenté par Marinus de Bomarzo. En 949, Agapet tint un synode à Rome, qui confirma les décisions des deux conciles. Il condamne l’ancien évêque Hugues et excommunie son père, le comte Herbert II de Vermandois, pour son opposition au roi Louis IV. [5]

Après avoir reçu des demandes de Louis IV de France et d’Otton Ier d’Allemagne, Agapet accorda des privilèges aux monastères et aux couvents de leurs royaumes respectifs. Il était également favorable aux plans d’Otto visant à restructurer les évêchés en Allemagne, qui furent finalement avortés en raison de la pression exercée par Guillaume de Mayence[6] Vers 948, Agapet accorda à l’archevêque de Hambourg le droit de consacrer des évêques au Danemark et dans d’autres pays d’Europe du Nord à la place du pape. [7] Le pape aurait également été chargé par un roi danois nommé Frode, aujourd’hui considéré comme légendaire, d’envoyer des missionnaires dans son royaume. [8]

Agapet fut également appelé à intervenir dans un différend entre Herhold, archevêque de Salzbourg, et Gérard, évêque de Lauriacum, qui revendiquaient tous deux le titre de métropolite de toute la Pannonie. Agapet envoya une lettre aux deux prétendants, dans laquelle il déclarait que le diocèse de Lauriacum avait été l’église métropolitaine de toute la Pannonie avant l’invasion des Huns. Cependant, à la suite des ravages qu’ils lui avaient infligés, le métropolite avait transféré son siège dans une autre ville, et depuis lors, Salzbourg avait été élevée au rang d’archevêché. Par conséquent, tous deux occupaient légalement leurs sièges respectifs, et tous deux devaient conserver leur rang et leur diocèse. Agapet décida que la juridiction sur la Pannonie occidentale reviendrait à Herhold, tandis que la partie orientale, ainsi que les régions occupées par les Avars et les Moraves, relèveraient de Gérard. [9]

En Italie, Agapet écrivit aux ducs de Bénévent et de Capoue, exigeant que les monastères soient rendus aux moines qu’ils avaient déplacés. Il déposa également les évêques de Termoli et de Trivento qui étaient accusés de simonie. Dans l’espoir de rajeunir la vie religieuse des clercs en Italie, Agapet, avec la bénédiction d’Albéric, demanda à l’abbé de l’abbaye de Gorze d’envoyer quelques-uns de ses moines et de rejoindre la communauté monastique rattachée à l’église de Saint-Paul-hors-les-Murs[10]

Agapet mourut le 8 novembre 955 et fut remplacé par le fils d’Albéric, Octave, qui prit le nom papal de Jean XII. Il fut enterré dans la basilique du Latran, derrière l’abside, et près des tombes de Léon V et de Pascal II[11] Agapet était connu pour sa prudence et pour la sainteté avec laquelle il menait sa vie. [12]

Références

  • Gregorovius, Ferdinand, L’histoire de Rome au Moyen Âge, vol. III (1895)
  • Mann, Horace K., La vie des papes au début du Moyen Âge, Vol. IV : Les papes au temps de l’anarchie féodale, 891-999 (1910)

Notes

  1. ^ Mann, p. 226-229
  2. ^ Gregorovius, pages 323-324
  3. ^ Mann, p. 231-232
  4. ^ Mann, p. 233-234
  5. ^ Mann, p. 234
  6. ^ Mann, p. 236
  7. ^ Mann, p. 237-238
  8. ^ Mann, p. 238
  9. ^ DeCormenin, Louis Marie ; Gihon, James L., Une histoire complète des papes de Rome, de saint Pierre, le premier évêque à Pie IX (1857), p. 291
  10. ^ Mann, p. 238-240
  11. ^ Mann, p. 240
  12. ^ Gregorovius, p. 321 ; Mann, p. 225


SOURCE WIKIPEDIA

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