mercredi 8 octobre 2025

LA GARDE SUISSE

 



La garde Suisse pontificale : Au service du Pape depuis 1506


La Garde Suisse Pontificale, fondée en 1506, est une unité de sécurité historique dédiée à la protection du Pape et du Vatican. Située au cœur de Rome, cette garde est célèbre pour ses uniformes colorés et son rôle unique dans la plus petite nation souveraine au monde. Cet article vous fera découvrir l’histoire, les fonctions et les traditions de ces gardes suisses, un élément fascinant du patrimoine du Vatican, intéressant autant pour les touristes que pour les résidents de Rome.

Quand voir la garde Suisse ?

Meilleurs Moments pour Voir la Garde en Action

  • Les audiences papales, généralement le mercredi, sont idéales pour voir la Garde en service.
  • Les messes dominicales et les fêtes religieuses majeures offrent également des occasions de les observer.
  • Aux portails d’entrées du Vatican où ils montent la garde.

Conseils pour les Touristes

  • La Place Saint-Pierre offre un excellent point de vue pour les photographies.
  • Il est recommandé d’arriver tôt pour les événements majeurs afin d’obtenir un bon emplacement.

Informations Pratiques

  • L’accès au Vatican peut être restreint pour des raisons de sécurité, il est donc préférable de se renseigner sur les conditions d’accès avant la visite.
  • Les horaires varient selon les événements et les cérémonies, donc il est conseillé de vérifier à l’avance.

La garde Suisse dans la culture populaire

La Garde Suisse Pontificale, avec son uniforme coloré et son histoire séculaire, a captivé l’imagination populaire, trouvant sa place dans divers films, livres et médias.

Comme par exemple, la bande dessinée « Les gardiens du pape » qui met en scène un jeune Suisse rejoignant la Garde Suisse et explore à la fois l’histoire de la Garde et les recoins du Vatican. Ou comme le film, projeté au Vatican en 2018 à l’occasion du 512ème anniversaire de la création de la Garde Suisse Pontificale.

Ces représentations mettent souvent en lumière leur rôle unique au Vatican, mêlant réalité historique et embellissements artistiques.

Dans la culture populaire, la Garde Suisse est parfois entourée de mythes et récits, notamment sur leur invincibilité ou leur origine mystérieuse :

  • L’Inviolabilité : Un mythe courant est que la Garde Suisse est invincible ou qu’elle n’a jamais été vaincue. Bien qu’ils aient une histoire de bravoure, notamment lors du sac de Rome en 1527, cette croyance est plutôt symbolique de leur dévouement et de leur courage.
  • Recrutement mystérieux : Il y a des récits qui suggèrent que le processus de sélection des gardes est enveloppé de mystère, voire de rituels secrets. En réalité, le recrutement suit des critères stricts et transparents, axés sur la nationalité, la foi catholique, et l’expérience militaire.
  • Pouvoirs spéciaux : Des histoires populaires prêtent parfois aux gardes suisses des pouvoirs spéciaux ou une formation secrète en arts martiaux ou tactiques de combat. Ces récits sont plus attribuables à l’aura de mystère et de respect qui entoure la Garde qu’à la réalité de leur formation.

Ces mythe et récits, bien que romancés, reflètent l’aura de mystère et de respect que la Garde a su inspirer au fil des siècles, tout en conservant une base de vérité ancrée dans leur rôle réel de protection du Pape et du Vatican.

Rôle et fonctions actuelles de la garde Suisse

La Garde Suisse Pontificale, se consacre principalement aujourd’hui à la protection du Pape et de l’enceinte sacrée du Vatican. Ces gardiens infatigables assurent une vigilance constante, veillant sur la sécurité du souverain pontife ainsi que sur la sérénité du plus petit État du monde.

En plus de leurs missions de sécurité, les gardes suisses jouent un rôle prépondérant dans les cérémonies et les événements officiels au Vatican. Leur présence, en uniforme traditionnel, apporte une dimension solennelle et historique aux audiences papales sur la place Saint-Pierre, aux messes importantes dans la Basilique Saint-Pierre et aux rencontres diplomatiques. Ils incarnent ainsi l’histoire et la continuité des traditions du Vatican.

Au-delà de leurs fonctions protocolaires et sécuritaires, les gardes suisses interagissent également avec le public et les touristes qui visitent Rome. Ils représentent une figure de curiosité et d’admiration pour les visiteurs, attirés par leur tenue distinctive et leur discipline. Ces échanges, bien que brefs, offrent aux touristes un aperçu rare de la vie quotidienne au sein du Vatican.

Vous apercevrez peut-être des gardes Suisse, lors de leurs patrouilles, dans les musées du Vatican ou traversant parfois les magnifiques jardins du Vatican.

Historiquement, la Garde Suisse Pontificale jouait un rôle dans la protection du Pape durant ses déplacements dans le train du Vatican pour ses séjours d’été au palais des Papes de Castel Gandolfo. Ce n’est plus le cas depuis que le Pape François a transformé la résidence d’été des Papes en musée.

Le rôle actuel de la Garde Suisse Pontificale s’inscrit donc dans une tradition de longue date, mélangeant habilement sécurité, cérémonial et engagement public, faisant d’eux un élément essentiel de l’expérience vaticane pour les visiteurs du monde entier.

Histoire de la garde Suisse

La Garde Suisse Pontificale, fondée en 1506 par le Pape Jules II, s’est établie comme une unité d’élite, recrutée initialement parmi les mercenaires suisses pour leur robustesse et fidélité. Cette fondation marque le début d’une relation durable entre la Suisse et le Saint-Siège, basée sur un serment de loyauté indéfectible.

Au fil des siècles, le rôle de la Garde Suisse a évolué, passant d’une force militaire pure à un corps multifonctionnel assurant la sécurité, le protocole et la représentation diplomatique au Vatican. Cette transformation illustre l’adaptation de la Garde aux besoins changeants du Saint-Siège, tout en conservant son essence de dévotion et de courage.

Parmi les anecdotes les plus marquantes de son histoire, le sac de Rome en 1527 reste un événement emblématique. Les gardes suisses y ont défendu héroïquement le Pape Clément VII, sacrifiant leur vie pour sa sécurité, lui permettant de se réfugier au château Saint-Ange. Ce moment clé de bravoure a solidifié leur réputation et leur rôle crucial au sein du Vatican.

Ainsi, la Garde Suisse Pontificale se présente non seulement comme un gardien de la sécurité papale mais aussi comme un symbole vivant de l’histoire et de la tradition du Vatican, jouant un rôle indissociable dans le patrimoine spirituel et culturel de la papauté.

Uniforme et tradition de la garde Suisse

L’uniforme de la Garde Suisse Pontificale est un symbole distinctif et coloré, immédiatement reconnaissable au sein du Vatican. Ce vêtement, mélange de tradition et d’histoire, se compose d’une tunique aux couleurs vives – bleu, rouge, orange et jaune – ornée de motifs Renaissance. Le casque, surmonté d’une plume rouge, complète cet habillement, lui conférant une allure à la fois majestueuse et historique.

Les couleurs de l’uniforme ne sont pas choisies au hasard. Elles représentent les couleurs des Médicis, la famille influente dont est issu le Pape Jules II, fondateur de la Garde Suisse. Chaque élément de l’uniforme, des motifs en damier aux plumes, symbolise des aspects de la bravoure, de la fidélité et de la spiritualité qui caractérisent la mission de la Garde.

La confection de ces uniformes est l’œuvre d’artisans spécialisés, un processus qui requiert un savoir-faire minutieux et une attention particulière aux détails. Chaque uniforme est taillé sur mesure pour le garde qui le portera, garantissant non seulement son aspect esthétique mais aussi sa fonctionnalité et son confort. Cette fabrication artisanale souligne l’importance de la tradition et du patrimoine dans le rôle de la Garde Suisse, fusionnant l’histoire et l’artisanat dans chaque fil tissé.

Ainsi, l’uniforme de la Garde Suisse Pontificale n’est pas seulement un vêtement de service ; c’est une œuvre d’art vivante, reflétant l’engagement profond de ces gardes envers leur rôle historique et spirituel au Vatican.

Recrutement et formation de la garde Suisse

Le processus de recrutement de la Garde Suisse Pontificale est rigoureux, fondé sur des critères stricts. Les candidats doivent être de nationalité suisse, catholiques pratiquants, et avoir accompli un service militaire en Suisse. Ils doivent aussi se distinguer par leur intégrité, leur discipline et leur aptitude physique, assurant ainsi qu’ils sont parfaitement adaptés aux exigences de leur rôle au Vatican.

Une fois sélectionnés, les nouveaux gardes entament un processus de formation approfondi. Cette formation couvre non seulement des tactiques de sécurité et de défense, mais aussi des cours sur le protocole du Vatican, la langue italienne et l’histoire de l’Église. Cette préparation exhaustive garantit que chaque garde est prêt à remplir ses devoirs avec compétence et respect.

La vie quotidienne d’un garde suisse est marquée par un équilibre entre les responsabilités et la vie communautaire. Les gardes passent une grande partie de leur temps en service – surveillant les entrées du Vatican, accompagnant le Pape lors d’événements, et participant aux cérémonies. En dehors du service, ils vivent dans des casernes spécialement aménagées, où ils peuvent se reposer, poursuivre leur formation et partager des moments de camaraderie. Cette vie en communauté renforce leur cohésion et leur dévouement à leur mission unique.

En somme, rejoindre la Garde Suisse Pontificale est un engagement qui va au-delà du simple service militaire. C’est l’adoption d’un mode de vie qui allie discipline, dévotion et un profond respect pour l’histoire et les traditions du Vatican.

La cérémonie de prestation de serment de la garde Suisse

La cérémonie de prestation de serment des nouveaux gardes suisses, chaque 6 mai, est un moment solennel qui marque l’engagement des nouveaux membres envers le Pape. Symbolisant le courage et la fidélité, cette tradition, riche en histoire, commémore le sacrifice héroïque des gardes durant le sac de Rome en 1527. Ce rituel, où les gardes jurent de protéger le souverain pontife, est un pilier de la mission de la Garde Suisse Pontificale.

La nouvelle caserne de la garde Suisse

La Garde Suisse Pontificale, connue pour être la plus petite armée du monde, bénéficiera bientôt d’une nouvelle caserne. Ce projet innovant, respectueux de l’environnement, et financièrement soutenu par la Suisse, marque une étape significative dans les relations séculaires entre la Suisse et le Vatican.

En réponse à la demande du Pape François, la Garde Suisse verra ses effectifs augmenter de 110 à 135 hommes. Ce changement nécessite non seulement la construction de nouvelles installations, mais aussi la rénovation des structures existantes pour accueillir efficacement le nombre croissant de gardes. La nouvelle caserne, conçue pour être également plus fonctionnelle, offrira aussi des logements adaptés aux familles des gardes, reflétant une approche moderne et attentive aux besoins des membres de la Garde.

Le premier coup de pioche pour la construction de cette caserne est prévu pour l’année 2026, avec une durée estimée des travaux de trois ans. L’entrée de la Garde dans la nouvelle caserne est prévue pour 2029, suivie par l’inauguration officielle en 2030. Toutefois, en raison de la complexité du site, comprenant des aspects historiques, géologiques et archéologiques, ainsi qu’un mur extérieur formant la frontière nationale avec l’Italie, il est possible que la durée des travaux s’étende au-delà de cette estimation initiale.

Ce projet de rénovation s’inscrit dans une perspective de renouvellement et de modernisation, tout en respectant et en préservant l’héritage historique de la Garde Suisse. La nouvelle caserne représente ainsi un équilibre entre tradition et innovation, soulignant l’importance de ce corps militaire dans le contexte actuel du Vatican.


La Garde suisse est une unité militaire de mercenaires suisses, employée sous forme de contrats de louage, par des souverains pour leur protection ainsi que pour la garde de leurs résidences. On trouve ces gardes auprès de nombreuses cours européennes à partir du XVe siècle jusqu'au XIXe siècle, par exemple en France, en Autriche, en Savoie, ou encore à Naples.

Il faut distinguer les gardes suisses des régiments réguliers de Suisse (mercenaires également), qui combattaient pour les différentes puissances européennes et n'étaient pas généralement appelés « gardes suisses ». En outre, le terme « garde suisse » fait aujourd'hui très souvent uniquement référence à la seule garde suisse encore existante, la Garde suisse pontificale.

Généralités

Le recrutement de ces troupes d'élite proches du pouvoir était particulièrement sélectif. Les unités de la garde avaient le pas sur les régiments suisses ordinaires. Officiers et soldats jouissaient de privilèges et leur solde était relativement élevée.

France

Garde suisse à la cour de France, portant une redingote à basque avec des parements, revers et retroussis de différentes couleurs selon le régiment, haut de guêtres, souliers à boucle et bicorne.

Avec François Ier

François Ier, successeur de Louis XII, combat dans le Milanais pour le reprendre. Le duc de Milan paie les gardes et les soldats suisses pour se défendre. Les Français et les Suisses se rencontrent à Marignan en 1515, où les Suisses sont vaincus après avoir bravement résisté à l'attaque des chevaliers français. Le Roi de France reconquiert donc le Milanais.

Le , à la suite de sa victoire, François Ier signe la « paix perpétuelle » avec les cantons suisses : il n'y aura plus de guerre entre leurs deux royaumes et par le traité de Genève le , seuls le roi de France et le pape pourront avoir des mercenaires suisses. Toujours effectif aujourd'hui pour le Vatican, cet accord a été appliqué jusqu'en 1792 pour la France. Guillaume Froelich devint colonel général des Gardes suisses du roi de France après sa victoire à la bataille de Cérisoles en .

Ancien Régime

En 1573Charles IX de France institua les gardes suisses. En 1616Louis XIII de France organisa les gardes suisses en régiments.

Dans la maison militaire du roi, les Gardes françaises avaient la prééminence sur les Gardes suisses dont le statut était inférieur. Ils portaient un uniforme rouge rehaussé de bleu. Ils percevaient une solde double. Lors de la journée du , ils défendirent le roi et le palais des Tuileries. La presque totalité fut massacrée par la foule, après avoir, sur ordre de Louis XVI, cessé le feu et déposé les armes. Certains gardes suisses qui furent tués lors de la prise des Tuileries, furent inhumés à la chapelle expiatoire à Paris (aujourd'hui square Louis-XVI).

La maison du Roi comprenait un corps de soldats suisses appelés gardes suisses ou Cent-Suisses.

Uniforme

L'uniforme de gala (en) a varié au cours des siècles[1],[2]. Actuellement, il s'agit d'un pourpoint façonné en pointe, orné jusqu'au guêtres d'un motif rayé à larges bandes rouges, jaunes et bleues (le bleu et le jaune sont les couleurs de la famille Della Rovere à laquelle appartenait Jules II, le rouge a été ajouté par son successeur Léon X, un Médicis). Il n'a pas été dessiné par Michel-Ange pendant la Renaissance comme le veut la légende, mais est l'œuvre de Jules Repond (1853-1933), commandant de la Garde de 1910 à 1921, qui s'inspira en 1914 des fresques de Raphaël. Le motif alterne un bleu nuit avec un jaune canard, d'où émerge le rouge sang du sous-vêtement. Les pantalons sont bouffants, l'uniforme est surmonté d'une collerette blanche à soufflets[3]. Les uniformes sont créés sur mesure et bénis par le pape pour chaque garde. Quand l'un d'eux finit son service, son uniforme doit être détruit au hachoir afin d'éviter toute utilisation frauduleuse ou abusive[4]. Seuls les hallebardiers, les vice-caporaux et les caporaux portent cet uniforme très voyant, les sous-officiers supérieurs (sergents et sergent-major) portent un pantalon cramoisi et un pourpoint noir, tandis que l'uniforme des officiers est entièrement cramoisi.

L'uniforme se porte avec un béret de type « alpin » ou avec un casque léger à deux pointes aux bords relevés : le morion, orné d'un panache en plumes d'autruche, de faisan ou de héron et frappé du chêne, emblème de la famille Della Rovere. Le morion des hallebardiers et des sous-officiers est surmonté d'une plume rouge, tandis que celle ornant les casques du sergent-major et du colonel sont blanches, les autres officiers en portent une de couleur violet foncé.

L'uniforme complet, qui n'est requis que pour les grandes occasions (comme la prestation de serment), constitue un puzzle de 154 pièces.

En Autriche

La Garde suisse créée en 1581 par Charles III, duc de Lorraine, a servi le duc François-Stephane, compensé par le Grand-duché de Toscane en 1737, à Florence et, couronné empereur du Saint-Empire romain germanique en 1745, en Autriche. Leur mission prit fin en 1767 à Vienne[5].

Dans les États pontificaux

Gardes suisses pontificaux.
Garde suisse en uniforme, portant le manteau hivernal

La Garde suisse pontificale est chargée de veiller à la sécurité du Pape, du Palais Apostolique et des entrées du Vatican. Elle est la dernière Garde suisse encore existante et il s'agit de la 2ème plus petite armée du monde (derrière la Compagnie des Carabiniers du Prince) depuis 2018 ; année de l'augmentation de son effectif (110 ho à 135 ho) décidée par le Pape François. Mais elle reste la plus ancienne armée du monde encore en activité[6].

Musées

 
Caserne des gardes suisses à Rueil-Malmaison.

Notes et références

  1.  « L'uniforme de la Garde suisse » [archive du ]
  2.  « Les uniformes [archive] », sur Garde suisse pontificale (consulté le )
  3.  Rita Cirio, Qualita. Scènes d'objets à l'italienne, Éditions Du May, p. 30
  4.  Selon Bruno Bartoloni et Baudouin Bollaert, Le roman du Vatican secret, Le Rocher, .
  5.  (de) Joseph Schürmann-Roth, Die Gardisten der Eidgenössischen Garde in Lothringen, Florenz und Wien im 17./18. Jahrhundert, Personenregister (bearbeitet), Staatsarchiv Luzern, 
  6.  Anna Passera, « L'uniforme mythique d'une armée particulière [archive] », sur swissinfo.ch (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

  • P. de Vallière, Honneur et fidélité Histoire des Suisses au service étranger, Lausanne, .
  • Erard et Heggenzi, Dictionnaire historique et biographique de la Suisset. 3, Neuchâtel, Administration du dictionnaire histoire et biographique de la Suisse, .

Articles connexes

Liens externes



SOURCES WIKIPEDIA 
ET




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